Les façades des édifices publics ou des immeubles les plus prestigieux sont souvent construites entièrement en pierre de taille
La pierre de taille (calcaire) est utilisée sur quasiment toutes les façades anciennes pour bâtir les éléments de modénature, chaînes d’angle et encadrements de baie, parfois bandeaux filants et corniches. Ces éléments peuvent être plus ou moins travaillés. Les façades des édifices publics ou des immeubles les plus prestigieux sont souvent construites entièrement en pierre de taille. Jusqu’au XVIIIe siècle, la pierre vient essentiellement des carrières, amenée par bateau. A partir de la moitié du XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer, les pierres sont amenées massivement de carrières plus lointaines.
La construction en pierre de taille se généralise alors pour l’habitat courant. Les soubassements sont faits en pierre plus dure. Les typologies des façades sont représentatives de l’époque de construction de l’immeuble et de sa destination plus ou moins luxueuse.
Des étages en retrait ont été parfois construits au dernier niveau au-dessus de balcon filant. Leur façade est soit en pierre de taille soit en maçonnerie enduite.
Pathologies et désordres courants
Structure : Fissures évolutives ou stabilisées. Manque de cohésion des pierres, lacunes par usure ou traumatismes extérieurs.
Défaut d’étanchéité et conséquences associées : Points sensibles : débord de toit, corniche, chéneau, gouttière, chute EP ; aplat des éléments en saillie, bandeaux, linteaux, balcon ; appuis de baies et tableaux ; scellements et ancrages des éléments de ferronnerie (montant de garde-corps, gond, arrêt de volets, devanture). Remontées capillaires. Fuite dans les réseaux internes proches de la façade. Conséquences : altération des pierres, des moulures et éléments sculptés, moisissures, maladies, oxydation des fers et éclatement des pierres.
PIerres : Salissures liées à la pollution. Vieillissement, usure, perte de lecture des décors et moulures. Interventions néfastes : Suppression des décors, reprises au ciment artificiel, peintures, Réparation avec enduit au ciment artificiel, Ravalement avec un enduit au ciment, Peintures ou autre revêtement incompatible avec la pierre.
Menuiserie : Défaut d’étanchéité. Vieillissement des bois. Hétérogénéité des menuiseries, incohérence des menuiseries rapportées avec la typologie XIXe (absence de petits bois, emploi de PVC et d’aluminium, volets pleins ou roulants).
Boîtiers, réseaux, ajouts divers, éléments de devanture : Eléments non intégrés à l’architecture de la façade, aspect général hétéroclite et nuisible. Eléments de devanture débordant largement de l’ouverture commerciale. Evacuation eaux usées dans eaux pluviales (ou inverse)